samedi 23 octobre 2021

Ensemble, c'est tout.

Il est temps de reprendre cette activité que j'aime tant, la musique d'ensemble. La covid, les précautions, nous avaient empêchés de tous nous rencontrer autour d'une partition. Depuis les dernières éditions, quelques participants vont changer, certains sont rodés à l'orchestre, d'autres pas. Il y a ceux qui viennent pour passer un bon moment, et ceux qui veulent essayer la pratique, il y a les timides, les assurés, toujours deux extrêmes qui passeront leur journée ensemble, finissant par ne faire qu'un, au service de l'autre et du groupe. Cette année, j'ai ouvert la participation aux personnes extérieures, connaissant les difficultés qu'elles ont pour assouvir cette passion.

L'organisation est rodée, afin que cette journée se passe au mieux, les partitions seront distribuées bien en avance et travaillées avec moi en amont, les coups d'archet notés, le rythme défini, il ne restera "que" la mise en place à faire. Personne n'est donc livré à lui-même et je m'assure que quel que soit le niveau musical, le plaisir soit égal chez tout le monde. Il n'y a pas de limite d'âge, chacun, une nouvelle fois, doit trouver sa place au sein de cet ensemble éphémère.

Nous serons accueillis dans de vastes locaux dans Paris à quelques pas du métro et nous déjeunerons ensemble d'un repas tiré de votre panier. Il y a néanmoins une sandwicherie à quelques pas pour les étourdis.

11 janvier 2022 

Le morceau sélectionné est l'Avé Maria de Caccini, en version ensemble de violoncelle. L’Ave Maria dit de Caccini est un aria composé et enregistré par Vladimir Vavilov en 1970 sous le titre « Ave Maria - auteur inconnu du XVIe siècle »  Il s'agit d'une supercherie musicale (qu'on peut aussi appeler pastiche).

 

18 janvier 2022

 La partition des quatre voix principales est éditée. Mesure à quatre temps, en Mi mineur.


A suivre...


vendredi 19 février 2021

Histoire d'éclisse

C'est l'histoire de Pépère, mon violoncelle de travail, je l'ai eu tout neuf en 2000. Depuis, à part un décollage de table, rien absolument rien, il ne bougeait pas. Même pas une cheville éprise de liberté. Il a connu tous les temps, en boîte, en housse, en voiture et même à moto. Il a subi les froids polaires, les canicules, les gilets jaunes et les grandes grèves. Il faut dire que tous les ans, il passait avec succès son examen chez mon luthier. Mais là, c'est le drame, sortie de boîte, tapis, genou, crac.
Il y a en réalité quatre fractures, heureusement il n'y a pas d'enfoncement, ni de manque de matière. J'ai détendu mes cordes dès le choc constaté afin de ne pas laisser Pépère sous tension.


C'est la longueur de cette fracture qui est
effrayante. Encore une fois heureusement, elle ne va pas jusqu'au coin ni au tasseau du bas.
Détablage sans problème, le travail commence.

Collage à l'intérieur d'une pièce de bois (de lutherie) afin de réaliser un "doublage", la contre-forme parfaitement ajustée, plus que quelques heures à attendre avant de faire l'autre partie endommagée.
 
 
 
 
Il existe plusieurs techniques pour réparer ce genre de fracture, celle choisie par le luthier limite les déformations du bois lors de son humidification par la colle. L'éclisse ne fait que 1,5 mm.









 


L'occasion  de voir que les taquets sont gros, bizarrement.

Les coins sont réalisés avec soin. Regardez la contre-éclisse dans le coin.
L'origine de ces fractures ne fait aucun doute, par contre, une éclisse ne se casse pas comme ça, sauf si l'on vient à mettre en cause la qualité du bois....
Il a fallu reprendre quelques cassures sur la table, c'est à ce moment que l'on voit que l'intérieur a été artificiellement vieilli-sale. Un simple coup de doigt et la couleur du bois réapparaît.
(à droite de la barre).






La barre finie en finesse, encore une particularité de Pépère.



La doublure pratiquement finie.


Occasion rêvée d'ausculter ce violoncelle et de voir la touche qui a 20 ans de cours, elle sera rectifiée et les cordes seront changées. J'ai demandé aussi à baisser un poil de chevalet, histoire de confort...











Il est refermé, la touche est au nettoyage.

samedi 23 mars 2019

Salon de La Belle Guitare 2019

Nouvelle édition 2019 pour ce salon qui monte en puissance, certains exposants sont toujours là, d'autre ont disparus, mais la quantités de produits exposés augmente. Certaines marque ont compris l’intérêt d'exposer leurs produits, c'est intéressent de voir la cohabitation entre les "petites" grandes marques et les luthiers indépendants. Un étage consacré aux électriques, un autre aux classiques, et au dernier étage, des salons sont mis à disposition afin de tester les guitares sereinement.

Sur le stand de Maybach 
Fabriquées en République Tchèque, on peut considérer que ce sont encore des copies revisitées Gibson ou Fender un peu chères, mais cette marque commence à avoir une bonne visibilité chez nous. 





Sur le stand de Duesenberg
Duesenberg est un fabricant de guitares électriques allemand basé à Hanovre depuis 1986. Les instruments sont de conception allemande, mais utilisent des éléments américains, allemands, japonais, et coréens. La lutherie est réalisée en Corée, tandis que l'assemblage final et le réglage sont réalisés à Hanovre.(Wikipédia)
https://www.duesenberg.de





Eastman Guitare
https://www.eastmanguitars.com/


 Ma préférence pour la T484 new 2019 hélas pas disponible avant Mai 2019


Guitares Boucher Originaire de Berthier sur mer au Québec.
Quand tout a commencé en 2005, nous rêvions de créer et développer des guitares acoustiques dont la sonorité, la jouabilité et l’esthétisme seraient à la mesure du talent des meilleurs guitaristes et propres à stimuler leur inspiration. Parce que nos racines étaient à Berthier-sur-Mer, au cœur des Appalaches, nous rêvions de valoriser le Picea rubens, communément appelé Épicéa rouge des Adirondacks, une essence de bois rare reconnue mondialement pour ses qualités harmoniques exceptionnelles et qui pousse en abondance dans notre magnifique région. Nous rêvions enfin d’un instrument haut de gamme auquel nous donnerions le nom d’une oie parce qu’elle serait ainsi le reflet de notre terroir où pousse le Picea rubens et où viennent se reposer les oies des neiges lors de leurs migrations annuelles.
https://guitareboucher.com/ 


Franck Cheval
Trois modèles en érable : une Elmer Fusion verte, une Lloyd bleue 7 cordes et une Orville cherry sunburst.
www.chevalguitars.com



BMS guitar
Installé à Bruxelles, je fabrique sur mesure des instruments électriques et acoustiques. Je suis spécialisé dans les instruments hybrides, multi cordes et les guitares harpes. J’ai ouvert mon atelier en 1997. Mes influences sont variées, grâce à mes travaux de réparations, j’ai pu me familiariser avec la lutherie viennoise et italienne du nord, ce qui influence mon propre travail et mes choix de fabrication. 
https://www.bmsguitars.com/ 


Steam Punk
Guitare harpe inspirée de l’univers steam punk avec un corps en acajou et une table en sapin européen. Elle a un manche flottant inspiré des consoles et colonnes harpes celtiques. Ses 7 basses accordées de E’ à D et ses 24 cases lui donnent un registre de 5 octaves. Finition relic.
(7000€) 

Rayon Effets





L'Itemm bien représenté
Institut Technologique Européen des métiers de la musique.
L’Itemm est né d’une volonté du parlement européen de 1988 qui appelait à la création d’un « centre européen de la facture instrumentale ». Inauguré en 1994, l’Institut technologique européen des métiers de la musique est aujourd’hui la seule structure au monde de ce type. Véritable centre de ressources des métiers techniques de la musique, l’Institut dispose d’une offre de formations complète, agit pour la promotion et le développement de la filière et accompagne les entreprises.
L’ Itemm est l’une des rares écoles existantes pour la facture instrumentale proposant des formations autour de l’accord, de la réparation et de la fabrication des instruments à vent, guitares, accordéons et pianos, mais aussi sur les métiers du commerce des produits musicaux et ceux du son et du spectacle.
Agréé Pôle national d’innovation des métiers de la musique, l’Institut propose un soutien technologique et économique aux entreprises et travaille à la valorisation et à la reconnaissance du secteur à l’échelon français et international.




Un autre étage pour les guitares classiques



 






jeudi 7 mars 2019

De Padoue à Venise

Padoue:  Le Violoniste Guiseppe Tartini 
Buste dans le cloître de la Basilique Saint Antoine


L'histoire (Wikipédia) :
Il fit ses études à l'université de Padoue pour y étudier le droit afin d'exercer ensuite la profession d'avocat. Il tomba amoureux de son élève, Élisabeth Premazore, nièce du cardinal et archevêque de Padoue, Giorgio Corner (1658-1722). Tartini l'épousa secrètement la 27 juillet 1710, après la mort de son père, ce qui attira sur lui la colère de sa belle-famille et du cardinal lui-même. Il n'eut alors d'autre choix, que de laisser son épouse à Padoue, où elle fut enfermée dans un couvent, et de s'enfuir à Rome, déguisé en pèlerin. Ne trouvant aucune sécurité nulle part, il alla de ville en ville jusqu’à ce qu’il trouvât un refuge sûr dans un monastère d’Assise dont l'abbé, le père Giovanni Battista Torre, était un de ses parents. Tartini reprit alors ses études de violon qu'il avait complètement négligées à Padoue. Cette retraite imposée métamorphosa son caractère : alors qu'il était violent et orgueilleux auparavant, il devint aimable et humble. Sa cachette resta longtemps inconnue, car il jouait dans l'église du monastère, dissimulé derrière un rideau ; mais un jour, une rafale de vent souleva le rideau, et il fut reconnu. Tartini se crut perdu, mais il apprit que le cardinal lui avait pardonné, et le recherchait pour le conduire dans les bras de son épouse ! En 1721, il se vit confier la direction de l'orchestre de la basilique Saint-Antoine de Padoue.Il fonda une école de musique réputée qui attira des musiciens venus de toute l'Europe. Il rédigea de nombreux ouvrages théoriques sur la musique, parmi lesquels un traité sur l'art de l'ornementation qui a pu servir d'exemple à Léopold Mozart pour son École du violon. Les ouvrages théoriques qui parurent par la suite, qui reposaient partiellement sur des spéculations erronées, mais également sur de réelles données de l'expérience, furent l'objet de critiques virulentes et de mises en doute par ses concurrents. Ces controverses le rendirent malade et il en mourut en 1770.

Venise: Fondazione Querini
On y vient pour étudier, pour sa bibliothèque, y voir des collections. Dans les villas ou les palais que vous visitez, il y a toujours des instruments de qualité à voir.



 Francesco Goffriller (ou Gofriller) 1692-1750, frère de Matteo, exerça à Venise où il aida son frère dans ses travaux. Lutherie semblable mais un peu inférieure

Venise: Palazzo Grimani École de Musique et de danse anciennes
Vous vous promenez au son des instruments en plein travail.





Venise: Le Palais Vendramin, musée Richard Wagner et Casino.




Vue côté Grand Canal 

L'histoire : (Wikipedia)
Richard Wagner effectua six séjours à Venise entre 1858 et 1883, année de sa mort. Il arriva en Italie, lors de son dernier voyage, peu de temps après les représentations de son drame « scénique sacré » Parsifal, dont la première avait eu lieu au cours du deuxième festival de Bayreuth. Avant son départ d'Allemagne, il loua en entier le premier étage mezzanine du palais Vendramin au comte de Bardi (étage non noble, 18 pièces), et y arriva le 16 septembre 1882 avec sa femme Cosima Wagner, leurs quatre enfants (Daniela, Isolde, Eva et Siegfried Wagner) et des domestiques. Wagner mourut au palais, dans sa soixante-dixième année, d'une crise d'angine de poitrine plus forte que celles dont il avait déjà souffert, le . Nietzsche, dans une lettre très émue de condoléance à Cosima, parlera de « l'heure sacrée où Richard Wagner mourut à Venise... ». Une plaque commémorative, sur une façade adjacente au palais Vendramin, porte cet hommage composé par Gabriele D'Annunzio :
« In questo palagio / l'ultimo spiro di Riccardo Wagner / odono le anime perpetuarsi come la marea / che lambe i marmi. »
Le musée Wagner a été inauguré dans le palais en février 1995, dans quatre des pièces que le compositeur occupait, dont celle où il est mort. Il abrite la collection Josef Lienhart : documents rares, partitions musicales, lettres autographes, peintures, documents et autres trésors familiaux, constituant la plus riche collection privée muséographique relative à Wagner hors de celle réunie à Bayreuth. Le musée est ouvert au public certains jours de la semaine, sur rendez-vous.

Murano, une île de la lagune (Mer Adriatique), dédiée au travail du verre. L'accès se fait en bateau bien sûr.
Le musée du verre


  

Venise: Chiesa San Maurizio Église dé consacrée, elle abrite aujourd'hui le Museo della musica (une partie de la collection Versari)







Venise: Chiesa San Vidal L'église, désacralisée, était depuis de nombreuses années, le siège de l'Union catholique des artistes italiens et la Sacristie est utilisé comme un espace d'exposition pour les œuvres d'art moderne et contemporain. Elle a ensuite été utilisée comme un espace pour les concerts de musique classique et baroque.

Violoncelle  de Guiseppe Fiorini 1911 (Collection Versari), né à Bazzano en 1861 mort en 1934 à Monaco est le fils de Raffaele Fiorini (1828-1898). Guiseppe transfert son atelier à Zurich en 1914, il alla habiter à Rome en 1923, puis à Bologne et revient à Munich, On lui connait près de 500 instruments.

La Fenice









L'histoire (Wikipédia) :
En 1773 ou 1774, le théâtre San Benedetto du quartier de San Marco de Venise brûle et la noblesse de la ville décide de faire construire une nouvelle salle par l'architecte Gian Antonio Selva. Elle est inaugurée le avec un opéra et un ballet « I giuochi d'Agrigento » de Giovanni Paisiello.
Le 13 décembre 1836, le théâtre est détruit par les flammes. Reconstruit à l'identique par les architectes Giambattista et Tommaso Meduna et décoré par Tranquillo Orsi, il rouvre ses portes au public le soir du 26 décembre 1837.
Après guerre, La Fenice occupe une place prépondérante dans l'opéra italien et accueille les œuvres modernes de Stravinsky, Britten, Prokofiev, etc.
Le 29 janvier 1996, alors que le théâtre est l'une des références mondiales de l'art lyrique, il est à nouveau détruit par un incendie criminel causé par deux électriciens d’une entreprise de maintenance, soupçonnés d'avoir mis le feu au théâtre pour éviter de payer des pénalités pour retard de travaux. Rapidement, la décision est prise de le reconstruire à l’identique avec son luxe d'origine : « com'era e dov'era » (« comme il était et où il était »). La reconstruction a commencé en 2001. Après 2 ans de travaux et 60 millions d'euros issus de la ville de Venise, aidée par l'État italien, l’Unesco et d'importantes donations du monde entier, la Fenice renaît de ses cendres – pour la troisième fois. Le théâtre est inauguré le avec La Traviata de Giuseppe Verdi, mise en scène par Robert Carsen.

Les masques Vénitiens.



 
A Vicenza au Palazzo Chiericati, un superbe automate.



Vérone: Amphithéâtre Romain

 



L'histoire : Construit en 30 après J.C, Il fut partiellement detruit en 1117 par un tremblement de terre, après avoir servi de carrière, les premières restauration eurent lieu durant la renaissance. La première saison eût lieu en 1913 on choisit de représenter Aïda dans les arènes romaines admirablement conservées. La capacité est de 22 000 spectateurs assis.

Salon de musique Villa Godi Malinverni




Vitrines



Peinture et musique
Muséo di Santa Caterina



Palazzo Montarini



Padoue: Chiesa Santa Justina



Vérone:  Muséo Castelvecchio




Venise: Galleria del Academia






Venise: Musée d'art moderne Ca' Pesaro


Padova: Musei civici Eremitani
 
 Francesco Zanella "La Musica"

  
Padoue: Villa Contarini-Camerini