Quelques image de la cité de la Musique, vous trouverez divers instruments de toutes époques et de différents continents, je vous invite à regarder quelques spécimens:
Trompette marine du XVIIIe siècle, même si la forme n'est pas sans évoquer un violoncelle, le son émis par la corde unique évoque plus une trompette qu'un violoncelle. Contrairement à ce que laisse penser son nom, l'instrument n'a pas de rapport avec la mer ni avec la famille des cuivres, l'épithète "marine" provient d'une déformation de l'adjectif marial, qui fait référence au culte catholique de la Vierge Marie.
Jean-Nicolas Lambert (1708-1759)* Ce violoncelle ne doit pas être facile à jouer, malgré son aspect "brut" le fond se démonte pour régler l'âme afin d'ajuster au mieux le son émis. Sa taille est de 1.250m. Provient de la vente après décès de la collection de Luigi Arrigoni.
*Vivait à Paris vers 1731 rue Michel Le Comte.
Contrebasse de viole de Pellegrino de Michelis, une des plus vieille dynastie de luthier (1520-1606).
Brescia vers 1550
Viole de Michel Collichon (1666-1693) Paris,1683. Moins de dix violes réalisées par ce luthier ont été recensées,
toutes fabriquées entre 1683 et 1693. Celle du Musée de la musique est
la plus ancienne et présente l’intérêt majeur d’être, aujourd’hui
encore, proche de son état original (à l’exception du chevalet, de
l’âme, des chevilles, du cordier et des cordes). Luthier établi à Paris, Collichon mêle un
plaisir de l’innovation et de la recherche ornementale. Quand il décore
ses violes, c’est avec beaucoup de fantaisie qu’il démultiplie les
filets peints et les incrustations – certaines en métaux lourds, en os
ou en écaille.
Les Pochettes apparaissent au XVIIe et disparaissent au XIX e
Servent pendant le cours de danse
à marquer les pas. La pochette ne sert que rarement à l'interprétation
de musique, car le son en est trop faible.
Il en existe deux formes principales :
-forme d'un petit violon avec un long manche
-forme bateau : le corps est sculpté d'un seul bloc en bois de noyer, et la table est en bois de cyprès.De nombreux grands luthiers en ont fabriqué : Stradivarius, Guarneri, etc.
Les pochettes ont aussi servi de jouets pour les enfants de la noblesse, comme celle du Grand Dauphin, avec le corps et l'archet en ivoire taillé. Le célèbre clown suisse Grock a bâti sa carrière sur des numéros avec son petit violon, qui était une véritable pochette hollandaise du XVIIIe siècle.
L'Octobasse haute de 3.87m, possède 3 cordes. Injustement attribué à jean Baptiste Vuillaume, qui ne fit que améliorer l'exemplaire du contrebassiste Dubois en 1834. Il n'existe plus que deux exemplaire, l'un se trouve encore à la Cité de la musique, un autre à Vienne et le troisième aurait disparu dans l'incendie d'un théâtre londonien.
Le contrebassiste Nicola Moneta a fait construire par le luthier Pierre Bohr un nouvel exemplaire en 1995
qui, à la différence de l'instrument original, et grâce à des cordes
moins épaisses, peut descendre une octave et une tierce plus bas que la
contrebasse. Une autre octobasse a été construite en 2007 par le luthier Antonio Datti.
Le luthier Jean-Jacques Pagès a construit une octobasse copiée du
modèle conservé au Musée de la musique de Paris, et présentée à partir
d'octobre 2011 au Musée de la lutherie de Mirecourt.
Matteo Goffriller (vers1659-1742) Venise vers 1710
Goffriler, un nom associé à Ophélie Gaillard, Pablo Casals, Gauthier Capuçon, Pierre Fournier . Un exemplaire c'est vendu 578 000€ en 2005.
Gand et Bernardel Frères 1879, à mon avis la plus belle lutherie Française. L'association en 1866 de deux familles de luthiers. La maison « Gand et Bernardel frères » subsiste jusqu’en 1886 date
du décès d’Ernest Auguste Bernardel et devient « Gand et Bernardel » comme
l’attestent les étiquettes de cette époque. La firme subsistera jusqu'au 1892. La grande « Maison Gand et Bernardel » qui avait succédé dignement à
la « Maison Lupot » (fondée en 1798 !) entre dans le XX e siècle ainsi
que dans la dernière période de son existence sous le nom désormais
célèbre de « Maison Caressa et Français ».