Très souvent j’entends parler des différents acteurs de la vie musicale ayant vécu, exercé à Versailles. La plupart sont retombés dans l'anonymat, je me suis lancé sur leurs traces en essayant de retrouver quelques indices qui les rendraient inoubliables.
Les compositeurs :
Les compositeurs :
De Lalande Michel-Richard ( 1657-1726) : compositeur essentiellement de motets religieux pour le Roi Louis XIV. À la suite de Lully, Du Mont, Charpentier, et avec Couperin, Campra, Grigny, Desmarest, Rameau et Leclair, il incarne le baroque musical français. Après la révolution, sa musique tombe dans l'oubli, c'est Jean-François Paillard qui révèle ce musicien au grand public. Les copies des œuvres de De Lalande sont acquis par la bibliothèque de Versailles. Il est enterré en l'église Notre Dame de Versailles, rue de la Paroisse.
Anthiome Eugène (1836-1916) : compositeur et professeur au Conservatoire de Paris, il eut Maurice Ravel dans sa classe de piano. Eugène Anthiome a remporté le second Grand Prix de Rome en 1861.
Il habitait rue du Colonel de Bange.
Holmès Augusta (1847-1903) :
Demandée plusieurs fois en mariage par Camille Saint-Saëns, elle préféra entretenir une relation avec Catulle Mendès avec qui elle eut cinq enfants. ( Dont Nadine, Huguette, Hélyonne que l'on peut voir sur une toile de Renoir)
Augusta Holmès et Versailles
Augusta Holmès, musicienne, compositrice et cantatrice française, passe une partie de son enfance à Versailles, quartier Saint-Louis,
dans une maison au 15 rue de l’Orangerie. Elle y étudie la musique et y
présente ses premières compositions. Elle est inhumée au cimetière Saint-Louis.
Elle lègue à la bibliothèque de la ville sa collection d’ouvrages sur la
musique et des manuscrits autographes de ses œuvres. En 1956, sa fille complète
le lègue, par la toile du peintre Gustave Jacquet réalisé en 1873. Ce tableau
est dans les collections de la ville depuis 1990.
Sa carrière
Son talent fait l’admiration de ses pairs dont Liszt, et de
Saint-Saëns à Gounod. Elle conçoit musique, livret et mise en scène, et
privilégie symphonies dramatiques, œuvres lyriques, domaines alors exclusivement
masculins. Ses premières œuvres sont jouées en 1872 dans la salle Pleyel. Elle
présente en 1880 les Argonautes au
concours de la ville de Paris. Arrivée seconde du concours, cette symphonie
remporte un vif succès (le premiers prix est remporté par Duvernoy avec La Tempête). En 1889, elle compose une Ode Triomphale pour célébrer le centenaire de la révolution
française. Elle se fait un nom comme auteur de musique à programme avec ses
poèmes symphoniques Irlande et Pologne.
La Montagne noire première œuvre lyrique
intégralement composée par une femme est représentée à l’opéra de Paris. Elle
subit alors une cabale critique malgré le succès populaire. Augusta Holmès
compose tout au long de sa carrière un opéra, plusieurs symphonies, des compositions
pour chant et orchestre, des pièces pour piano et des chants religieux,
présentées dans le monde entier dans des salles prestigieuses. Elle fut la compositrice en 1884 de l'air repris avec succès par Tino Rossi : "Trois anges sont venus".
Postérité
On peut alors s’étonner de l’oubli de la postérité pour
cette artiste, peut-être dû à son rejet des codes mondains, de son
intransigeance et de son entêtement à faire un métier d’homme. Ce don si rare
de l’accent populaire, disait pourtant Hahn Reynaldo, peu de musiciens l’ont eu
à l’égal d’ Holmès et c’est à lui qu’elle devra l’immortalité.
La baguette de Chef d'Augusta Holmès peinte par elle.
Aubain Jean(1928-2015) : compositeur, premier Grand Prix de Rome en 1956, directeur du Conservatoire de Versailles durant 33 ans. Il écrivit "Variations pour violoncelle seul" en 1997 (Ed Armiane).
Hahn Reynaldo (1847-1947) Né à Caracas connu un très grand succès
de son vivant, mais une fois disparu, son nom s’est beaucoup
effacé de la mémoire collective. Comme pour beaucoup de
créateurs, le temps qui passe, les goûts et les mœurs
qui évoluent, ont laissé tomber dans l’oubli
celui qui a tout de même, on s’en rendra compte par la
suite, édifié une œuvre considérable. Il fut l'ami de Marcel Proust et habitait l'hôtel des réservoirs ancien hôtel de la marquise de Pompadour au 7 de la rue des réservoirs à Versailles.
Les Luthiers:
GAND Charles-Michel, né à Mirecourt vers 1748, vint s’installer à Versailles vers 1780, d’abord au 71 rue du Commerce, puis plus tard au 32 rue de la paroisse à l’enseigne : « Aux tendres accords » Mort à Versailles en 1820.
GAND Charles-Michel, né à Mirecourt vers 1748, vint s’installer à Versailles vers 1780, d’abord au 71 rue du Commerce, puis plus tard au 32 rue de la paroisse à l’enseigne : « Aux tendres accords » Mort à Versailles en 1820.
Il eut deux fils :
GAND Charles-François (dit Gand père). Né à Versailles le 5 août 1787, mort à Paris le 10 mai 1845 (Sépulture au Père Lachaise 36eme division (1ere ligne, N, 34)
Entra chez Nicolas Lupot de 1802 à 1810 (de 15ans à 23 ans) où il eut son brevet le 17/071806. Il retourne travailler chez son père à Versailles en 1810. Puis s'installe à Paris, reprend l'atelier de Nicolas Lupot.
GAND Guillaume. Né à Paris le 22 juillet 1792, mort à Versailles le 31 mai 1858. Après avoir quitté l'atelier de Lupot, il prit la succession de son père à Versailles. Il a laissé des instruments estimés qui, par leur facture, rappellent la manière de son maître.Entra chez Nicolas Lupot de 1802 à 1810 (de 15ans à 23 ans) où il eut son brevet le 17/071806. Il retourne travailler chez son père à Versailles en 1810. Puis s'installe à Paris, reprend l'atelier de Nicolas Lupot.
BOME Thomas. Chevalier de Saint Louis, XVIIIe et commencement du XIXe siècles, établi à Versailles. Luthier français, considéré surtout comme amateur, plutôt que comme praticien. Un de ses instruments fait partie de la collection du Conservatoire de Paris.
DELOGET Marcel. Né à Versailles le 15 Novembre 1911, il entra à l'âge de 14 ans dans l'atelier de Charles Quenoil, luthier talentueux, situé près d'Igny, au "Pileu", alors en Seine et Oise. Marcel Deloget s'installa au 13 rue Montbauron jusqu'à la fin des années 70.
Grand Violoncelliste :
Alexandre Batta, chez lui au 4 rue Sainte Victoire à Versailles.
(Alexander Battalaan), né le 9 juillet 1816 à Maastricht, et mort le 8 octobre 1902 à Versailles, est un compositeur et violoncelliste néerlandais
(Alexander Battalaan), né le 9 juillet 1816 à Maastricht, et mort le 8 octobre 1902 à Versailles, est un compositeur et violoncelliste néerlandais
Mathieu Jean-Baptiste (1762-1847) : compositeur et enseignant. Professeur de solfège au Conservatoire de Musique de Paris (1795-1802), professeur de chant à l'institut des jeunes aveugles. Maître de Chapelle à la cathédrale Saint-Louis à Versailles (1809-1847), maître de musique du Roi Louis XVI.
Cimetière Saint Louis
Lafitte Émile (1865-1937) : de l'opéra ? Professeur au conservatoire de Versailles.
Cimetière Notre Dame
Hodier André (1921-2011) : violoniste, compositeur, arrangeur, musicologue et écrivain. Il a suivi la classe d'Olivier Messiean. Il s’intéresse fortement au jazz.
Cimetière Notre Dame
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